Bonjour tout le monde !

Ici, faites comme moi, revêtez-vous uniquement d’humilité et d’un peu d’humour 🙂

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De la Comédie, humaine ou divine

Car il est bien vrai que ce qui est divin est inhumain.

La Divine Comédie, rédigée entre 1308 et 1321, est la plus célèbre œuvre de Dante Alighieri, souvent considérée parmi les plus belles oeuvres de la littérature mondiale. C’est un poème, certes fort long, à la manière des chants antiques grecs ou latins. Elle est également considérée comme le premier grand texte en italien, dont la langue dans laquelle elle est écrite a eu une influence considérable sur la langue italienne.

Ce poème décrit la descente de Dante aux Enfers, puis le passage par le Purgatoire et enfin son ascension au Paradis, pour terminer par son union à Dieu.

Dans la Divine Comédie, la Terre est fixe au centre de l’Univers. Autour d’elle tournent les neuf cieux :
  • Les sept cieux des planètes.
  • Le ciel des étoiles fixes.
  • Le premier mobile.

Au-delà, se trouve l’Empyrée. Le Diable est au centre de la Terre. Sa chute a creusé une cavité conique dont l’axe passe par Jérusalem ; c’est l’Enfer, compartimenté en neuf cercles :

  • Les cinq premiers cercles à l’extérieur de la cité de Dité.
  • Les quatre derniers cercles à l’intérieur de la même cité.

Un chemin caché mène de la demeure du Diable à une île, diamétralement opposée à Jérusalem, où s’élève le Purgatoire ; celui-ci comprend :

  • Le rivage de l’île.
  • L’Antipurgatoire.
  • Les sept corniches.

Le Purgatoire est surplombé par le Jardin d’Eden.

Les Enfers

après une descente au travers des 9 cercles de l’Enfer, guidé par le très célèbre poète latin Virgile, Dante rencontre Lucifer, Dité, au milieu d’un endroit où tout est silencieux et où les autres damnés sont entièrement ensevelis sous la glace et souffrent en silence. Dité a trois paires d’ailes ainsi que trois têtes et donc trois visages, le premier visage est rouge de feu (représentant la haine), l’autre est livide (représentant l’impuissance), et le troisième est noir (représentant l’ignorance). Emprisonné dans la glace jusqu’à la poitrine, il bat éternellement des ailes pour tenter de se libérer, produisant ainsi des vents glacials qui maintiennent le Cocyte gelé. Les trois têtes mâchent éternellement les trois coupables : Judas (qui a trahi le Christ), Cassius et Brutus (traitres à César). Dante et Virgile sortent en s’accrochant aux poils de Lucifer et, après une petite explication de Virgile sur la manière dont ils sont sortis des Enfers, les deux acolytes, finalement, peuvent enfin « revoir les étoiles ». 

Le Purgatoire

Dante et Virgile ressortent sur la plage d’une île située de l’autre côté du globe terrestre. Ils aperçoivent alors le mont du Purgatoire, le long duquel montent les âmes des morts qui se sont repentis. Le mont est composé d’un antépurgatoire et de sept girons où doivent attendre les morts, le même temps qu’ils ont mis à se repentir. Alors que des cris et des plaintes déchiraient l’Enfer, le Purgatoire résonne de mélodies. Les âmes arrivent en chantant le psaume « In exitu Israël de Aegypto« . Chaque pécheur occupe une place relative à son péché, qui lui est systématiquement rappelé tandis qu’on invoque pour lui l’exemple de personnes qui se sont distinguées dans la qualité contraire. Au fur et à mesure qu’ils expient leurs fautes, les pénitents peuvent gravir la montagne, jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’entrée du Paradis. Les prières des vivants peuvent alors les aider à en ouvrir les portes.

  • 1er cercle : les coupables de péché d’orgueil sont courbés par un poids sur leurs épaules
  • 2e cercle : les coupables d’envie ont les yeux cousus de fil de fer
  • 3e cercle : colère
  • 4e cercle : paresse
  • 5e cercle : avarice
  • 6e cercle : gourmandise
  • 7e cercle : luxure, sodomites

La montée est ponctuée des rencontres avec divers personnages connus de Dante ou plus célèbres (Arnaut Daniel, Adrien V, etc.). Arrivés au Paradis terrestre, en haut de la montagne, Virgile laisse Dante et retourne en Enfer. C’est Béatrice qui vient alors chercher le poète pour lui servir de guide, et « sortir vers les étoiles ». Le Paradis  Béatrice fait passer Dante au Paradis, qui est construit à l’inverse de l’Enfer (neuf cercles concentriques dirigés vers le haut). Ici on croise de nombreux saints. Chaque cercle correspond en fait à un ciel (ciel de la Lune, de Mercure, de Vénus, etc.) dans lequel sont logés les hommes sans péchés selon leur mérite. À la fin du parcours les apôtres du Christ interrogent Dante, qui répond justement à leurs questions, et passe au dixième ciel ou Empyrée. Là Béatrice le quitte et c’est saint Bernard de Clairvaux qui devient le dernier guide de Dante. Ce dernier adresse une prière à la Sainte Vierge et finalement Dante s’éteint complètement en Dieu, l’« Amour qui meut le ciel et les étoiles ».

Pour l’UDEM : l’on voit par là que, de la musique à l’astronomie, il y a un lien naturel que le musicien réinvente souvent sans le savoir

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De l’humilité

 

J’ai eu la grande et heureuse fortune de pouvoir assister, en spectateur, à une master-class de saxophone dirigée par Jean-Marie Londeix. C’est actuellement encore le pape du saxophone classique au monde. Dans la lignée de Marcel Mule, il a participé activement au développement de la pratique et de l’enseignement du saxophone. Nombre de pièces ont été créées par lui, nombre composées pour lui. Il a réalisé, au fil de sa carrière, d’innombrables adaptations de pièces classiques pour le saxophone.

Or, il vit à Bordeaux, et a conservé d’étroits liens avec le Conservatoire, dont il a dirigé la classe de saxophones des années durant. Sur les 2 journées des 9 et 10 mars 2009, il a accompagné des élèves du conservatoire sur un panel d’œuvres couvrant le répertoire de l’instrument de ses débuts (1854) à nos jours.

 

Je retranscris ici les notes prises qui me semblent présenter un intérêt, et les impressions que j’ai conservées de ces quelques heures. Bien entendu, tout ceci n’engage que moi seul, et si j’ai mal compris ou mal interprété ces indications, qu’il me pardonne et ne lui en faites pas mauvaise presse, j’en suis le seul responsable.

 

Tout d’abord, ce qui m’a frappé, c’est la qualité de l’oreille. Il traque la justesse, et son défaut, partout où elle peut manquer. Sur l’accord des instruments entre eux, sur l’accord de l’instrument avec le piano, mais aussi bien sur l’instrument seul. De temps en temps, on le voit qui se frotte l’oreille du revers de la main : rien ne lui échappe, et tout l’écorche, au contraire. Et vous le suivez dans son écoute, vous ajustez avec lui la position de la bouche, le doigté de correction, la colonne d’air. Et, je vous l’assure, j’ai fait lors de ces 2 jours plus de progrès sur la perception de la justesse que sur les 3 précédentes années de pratique (ce qui réduit d’assez peu ma nécessité de progresser encore, je vous l’accorde… ne me découragez pas trop vite  ).

 

Ensuite, la compréhension qu’une œuvre s’interprète, et que c’est le devoir de l’instrumentiste que de réfléchir et diriger cette interprétation. Quasiment à chaque fois, la prestation terminée, il s’adresse à l’élève avec cette question : « qu’est-ce que cette pièce représente pour toi, qu’est-ce qu’elle t’évoque ? »

Il est très étonnant de voir comment cette question, du début à la fin de cette classe, laisse les musiciens perplexes et silencieux. J’ai compris que ce temps de réflexion qui leur est nécessaire pour répondre, ils auraient dû le prendre avant, en travaillant leur partition : et que cette réflexion passe aussi par la connaissance de l’auteur, du contexte de l’œuvre, de son écriture, de sa création. L’assimilation est bien sûr d’abord technique (et là-dessus, rien ne lui échappe bien entendu), mais elle est aussi un travail que je qualifierai d’archiviste.

Par exemple : Paul Hindeminth a écrit Konzerstück avec beaucoup de dissonances. Il ne s’agit pas de vouloir les lisser, les gommer, tout au contraire ! Ce fut une volonté farouchement revendiquée par l’auteur, qui, dans une période de nazisme, voulait « faire chier le bourgeois ». L’œuvre est dissonante par antinazisme. L’interpréter dans l’esprit de l’auteur nécessite de marquer fortement ces dissonances.

 

Et lui-même semble tout connaître de toutes les partitions. Car, de fait, ils les a toutes données en concert, et en a produit parfois plusieurs enregistrements. Et quand je dis tout connaître de la partition, ce n’est pas une exagération : il corrige la partition du soliste en vérifiant la partition de piano, car à l’oreille, dans le flot des notes produites (et les œuvres étaient cotons !), il a détecté une anomalie. Et parfois, il faut le voir, il corrige également la partition de piano, car il sait qu’ici, c’est un ré bécarre. Il le sait, voilà tout. Il l’a d’ailleurs déjà signalé à l’éditeur…

 

Quelques conseils précis que je veux retenir, en vrac :

 

·         en préparation de la partition, la relire en comparant avec la réduction de piano, qui est souvent plus riche en indication et plus juste sur les altérations accidentelles, les nuances, etc.

  • ne pas mettre en parallèle la ligne mélodique et la nuance. Trop souvent on va vers le piano parce que la mélodie descend dans le grave : c’est faux, il faut s’en tenir à l’indication de l’auteur et savoir tenir la ligne mélodique au niveau nécessaire. J’ai retrouvé exactement la même problématique au chant, sur le requiem de Verdi, ou Eliane Lavail nous a fait rajouter un crescendo sur une fin de phrase mélodique descendante, car avec ce crescendo en fait on tenait le forte qui était écrit.
  • trop de silence tue le rythme : il faut absolument régler dans le détail les problèmes de respiration qui ponctuent maladroitement l’interprétation d’une œuvre au rythme soutenu.
  • « le sforzando n’est pas une nuance, c’est un effet ». Il peut être exécuté sur un fortissimo comme sur un piano.
  • le point (au-dessus de la note) n’écourte pas la note, il l’allège. C’est un contre-sens souvent établi car le jazz a, lui, introduit cette interprétation du point : mais elle ne s’applique pas à la musique européenne « classique ». Une noire avec un point, c’est d’abord une noire, mais elle doit être légère.
  • la grande innovation que le jazz a introduite dans la musique européenne, ce n’est pas tant l’improvisation, que l’on retrouve sous différentes formes dans le répertoire classique, que la syncope. L’inversion des temps forts / faibles, voilà ce qui a séduit tous les grands compositeurs de l’époque.
  • « devant ton public, tu es obligé de te présenter nu ». Combien de fois j’ai moi-même dit qu’il fallait savoir se mettre à nu devant un public : j’étais vraiment heureux de l’entendre dans la bouche d’un tel interprète.
  • une interprétation se caractérise par 3 éléments : 1/ la justesse, 2/ le timbre, 3/ la pulsation. Cocteau a dit : « il y a de l’émotion, alors qu’il n’y a que perfection des éléments ». En ce sens évidemment cela s’applique en musique.
  • En musique classique, comme pour tout ce qu’on met dans le « classicisme », tout est clair : thème, harmonie (tout est chiffrable), rythme. Au saxophone, cela nécessite clarté du timbre et clarté de l’attaque. C’est le point noir du saxophone, sa très grosse difficulté : une attaque claire et propre dans tout le registre et surtout dans le grave (par parenthèse, le bien que ça m’a fait d’entendre ça ! Depuis le temps que je lutte pour sortir des attaques propres en-dessous du mi au ténor…). Tous les autres instruments de l’orchestre ont réglé ce point, et si le saxophone n’y a pas encore sa place pleine et entière, c’est sûrement en bonne partie à cause de cette difficulté : il faut apprendre à attaquer sans chuintement d’un côté, sans slap (le coup de langue agressif) de l’autre.
  • s’intéresser aux œuvres de Marcel Mihalovici, notamment sa Sonate op. 103 – Chant Premier pour saxophone ténor et orchestre (je n’ai pas trouvé cet opus 103 aux éditions Eschig, où je pensais le trouver)
  • écouter si possible des enregistrements de Erwin Schullhof, qui était « un saxophoniste prodigieux » (le commentaire venant d’un tel expert, ça vaut le coup de s’y pencher !)

 

Conclusion

Voilà quel malheureux biais j’ai trouvé pour me rapprocher de ce grand homme : j’ai pu lui offrir un café et lui parler seul à seul ! Pauvre titre de gloire ! Mais fasciné et inculte que je suis face à un tel personnage, que voulez-vous que ma conversation lui apporte ? Alors, finalement, un café… je peux au moins me pavaner de lui avoir flatté les narines .

 

 

 

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De la pureté

J’ai toujours ressenti beaucoup de méfiance pour ce mot de « pureté », au nom duquel tant d’atrocités ont été pensées, formulées et commises. Je fais partie de ceux qui considèrent que la richesse nait du mélange, ce que prouve, à mes yeux, toute l’histoire de la vie et de la sexualité, qui est le moyen efficace que l’évolution a mis en oeuvre pour assurer le brassage génétique.

J’ai pourtant été encore tout récemment fasciné par une voix de mezzo-soprano, et la notion de pureté m’est encore venue à l’esprit, comme cela m’est arrivé sur l’écoute d’une œuvre, sur l’activité d’un sportif… La pureté peut être souhaitable ?

Oui, sur la constatation suivante : à l’apprentissage d’une technique, et je crois n’importe quelle technique, il y a toujours une première phase de progression rapide, puis une sorte de « palier » dans l’apprentissage, ou tout progrès devient plus pénible, nécessite toujours plus d’heures de pratique.

Je l’analyse ainsi : durant la première phase, en général assez jouissive, nous acquérons la technique qui nous fait défaut. Ainsi à l’instrument, comme je l’ai vécu au piano, à la clarinette, mais aussi au solfège sur l’apprentissage d’une clé nouvelle, ou encore à la direction d’orchestre.

La deuxième phase, plus difficile, plus exigeante, consiste à se débarrasser de tous les gestes inutiles qui polluent la technique acquise. Ainsi à l’instrument, tout mouvement de doigt qui ne participe pas au trait vient le ralentir ou casser le rythme. Toute gestuelle inutile du corps vient perturber le message du chef d’orchestre. Toute hésitation, tout bafouillage au déchiffrage d’une partition, dans n’importe quelle clé, constitue un écueil dans la phrase musicale.

De même dans l’écriture, il me semble, tout paragraphe, phrase ou mot superflu nuit à la chose écrite  (mais ceci est certainement très discutable, je pense à Proust, à Balzac… la concision des nouvellistes n’est peut-être pas l’idéal pour tout, même si c’est le mien).

En cela nous pouvons parler de pureté : pureté du geste, de la concentration, pureté dans la mise en œuvre de la technique acquise : c’est-à-dire absence des gestes en trop, des mots en trop, qui nuisent au but que s’est fixé l’interprète ou l’artisan.

Mais pureté du vivant : bof… Il ne faut pas prêter à la nature, aux races, une intention qui n’existe pas. Ce qui s’y apparente n’en est qu’une instrumentation de l’intention de quelques uns. Blond plutôt que brun, blanc plutôt que café au lait ? Toutes les précautions que l’on peut prendre à la formulation de ces concepts ne les débarrasseront jamais de leurs graves abus. Seuls les dénoncer, les combattre, et défendre la richesse du mélange et de l’échange pourra aboutir à une réalité acceptable.

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De l’enseignement

Je suis retombé avec bonheur sur ce grand classique de la satire pédagogique. Mesdames et messieurs, à vos bons souvenirs écoliers et estudiantins !

 

 

Enseignement 1960

 

Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100,00 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5ème du prix de vente. Quel est son bénéfice ?

 

Enseignement traditionnel 1970

 

Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100,00 francs. Ses frais de production s’élèvent au 4/5ème du prix de vente, c’est-à-dire à 80,00 francs. Quel est son bénéfice ?

 

Enseignement moderne 1970

 

Un paysan échange un ensemble P de pommes de terre contre un ensemble M de pièces de monnaie. Le cardinal de l’ensemble M est égal à 100 et chaque élément des ensembles P, F, M vaut 1 franc. Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble M. L’ensemble F des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble M.

Représente l’ensemble F comme sous-ensemble de l’ensemble M et donne la réponse à la question suivante : quel est le cardinal de l’ensemble F des bénéfices ? (à dessiner en rouge)

 

Enseignement rénové 1980

 

Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 francs. Les frais de production s’élèvent à 80 francs, et le bénéfice est de 20 francs.

DEVOIR : souligne les mots « pommes de terre » et discutes-en avec ton voisin.

 

Enseignement réformé 1980

 

Un péizan kapitalist privilégié sanrichi injustement de 20 francs sur un sac de patat, analiz le tekst et recherche les fotes de contenu, de gramère, d’ortograffe, de pontuassion, et ensuite di se que tu pans de set maniaire de s’enrichir.

 

Enseignement assisté par ordinateur 1990

 

Un producteur de l’espace agricole cablé consulte en conversationnel une data bank qui display le day rate de la patate. Il loade son progiciel de computation fiable et détermine le cash-flow sur l’écran bitmap (sous MSDos avec confg floppy et disque dur 4 Mo).

Dessine avec ta souris le contour intégré 3D du sac de pommes de terre. Puis logues toi au network par le 3615 code BP (Blue Potatoes) et suis les indications du menu.

 

Enseignement 2000

 

Qu’est-ce qu’un paysan ?

 

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L’histoire que j’ai récupérée s’arrête là : il me semble qu’on peut à présent imaginer la suite, par exemple :

 

Enseignement 2010

 

Un néo-rural exploitant agricole cherche à vivre d’une rétribution équitable de son travail, tout en préservant la planète pour ses petits-enfants. Sur 100 kilos produits de pommes de terre bio, quelle est l’économie qu’il réalise en équivalent carbone ? Tu peux consulter ton cours de développement durable.

 
Rendez-vous dans 10 ans pour la prochaine étape
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la recette du bonheur

Allez, c’est du grand classique, mais ça me fait toujours sourire… Salut Jeannot, merci pour ces perles, et bien du bonheur à ta retraite !
 

 

Ingrédients

 

          1 lit chaud

          2 corps différents, préalablement lavés

          500 gr de caresses (ou plus)

          50 gr de baisers (ou plus)

          1 banane pas trop mûre

          2 kiwis

          2 pamplemousses

          1 four préchauffé à feu doux , temps : 15 à 30 minutes selon la préparation

 

 

Préparation

 

Introduire délicatement les 2 corps dans un lit chaud avec 50 gr de baisers.

Enduire la surface des corps avec 500 gr de caresses (en ajouter si pas assez sucré)

Couvrir ces mêmes corps, en particulier la banane, jusqu’à saturation.

Attention ! Ne pas faire de blancs en neige.

Agiter avec ménagement les 2 pamplemousses. Les faire dorer très légèrement, sans les faire rougir.

Mettre la banane préalablement chauffée du bout des doigts dans le four à température ambiante.

 

Essentiel

 

Laisser surtout les 2 kiwis non pelés à l’extérieur.

Manœuvrer la banane très délicatement en va et vient ; la sortir de temps en temps afin de contrôler la cuisson, ceci pour qu’elle ne perde pas son jus.

La vitesse varie selon la marque du four.

Une fois la cuisson à point, extraire le jus de la banane qui, lui, doit être maintenu dans le four, tout en retirant la banane avec légèreté.

Pour achever le gâteau, nettoyer avec précaution l’ensemble des ustensiles et des ingrédients, la méthode étant laissée à l’initiative de la cuisinière.

Laisser refroidir. Démouler 9 mois après.

 

Recommandation particulière

 

Ne pas omettre de répéter fréquemment la recette afin d’en parfaire la préparation et savourer chaque fois davantage le goût.

 

Bon appétit à toutes et à tous !

 

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De la musique et du rire

J’ai eu l’occasion et le plaisir de voir en spectacle récemment un quatuor à cordes "classique" qui mettait au service du show et de l’humour leur talent de musiciens "classiques". Spectacle très réussi, très travaillé, très abouti. Ils ont d’ailleurs beaucoup de succès.
 
Mais j’ai été mal à l’aise durant ce spectacle. Le public autour de moi, par moment riait aux éclats ! D’un rire bruyant, indiscret, naturel. J’avais du mal à comprendre pourquoi, et j’ai perçu le sens de ce malaise en sortant de la salle, dehors dans la nuit, sous la lune et les étoiles. Ce n’est pas un hasard.
 
La musique n’est pas le rire. Je n’attends pas de la musique qu’elle me fasse rire. J’en attends une émotion forte, soit puissante comme les trompettes d’un requiem à la Verdi, soit exultatoire comme un mouvement à la Carmina Burana, soit ultra intime et qui me perce littéralement le coeur, comme une chanson de Jacques Bertin ou des Têtes Raides, soit rythmiquement universelle, dont la pulsation touche à l’infini, comme le Canon de Pachelbel, etc… toute la gamme des sentiments peut y passer, mais le rire, non.
 
C’est peut-être une tare personnelle, qui en dit alors bien long sur ma petite personne. Je regarde les chansons à rire : "les Palétuviers roses", "Félicie aussi", les Chansons Plus bi-fluorés, tout Boby Lapointe… quelquefois on sourit, mais rire aux éclats…
 
En partant plutôt du postulat que c’est général et pas lié à une tare personnelle, que la musique n’est pas le rire, j’en conclus que le rire n’est pas le propre de l’homme. Il n’est qu’un symptôme parmi d’autres, et notamment la musique, l’art et les chagrins d’amour, de ce qui est le vrai propre de l’homme : la conscience de sa condition.
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De l’énergie

 
Il me semble que l’activité humaine pourrait se dissocier en 2 groupes distincts : la création, et la diffusion.
Celui qui crée n’est pas celui qui diffuse une connaissance. Qu’il s’agisse du domaine du savoir (en vrac, je pense en mathématiques à Leibniz, "muselé" par Newton, à Monge mort trop jeune, en philosophie à Lao-Tseu) ou de l’art (Vangogh bien sûr, mais tant d’autres, Schubert, Nerval…), la création est l’acte d’une personne, la diffusion est l’acte d’une autre personne ou d’un groupe de personnes. Comme si l’on ne pouvait pas, dans le cas général, à la fois porter l’énergie de créer et l’énergie de faire savoir.
En musique, en cinéma, les métiers de producteur et de distributeur sont l’énergie de diffusion. Inversement, Gutemberg n’a rien écrit d’intéressant qui nous soit resté, il me semble. Pas plus qu’on a entendu un producteur se lancer avec succès dans une activité artistique.
 
Alors je me pose la question suivante : si Jésus est celui qui a diffusé (et ça, c’est sûr qu’il l’a fait comme il faut), qui est celui qui a créé la pensée chrétienne ? Est-ce uniquement un héritage aristotélicien, ou bien le génie de Marie, qui serait il me semble la candidate la plus naturelle ?
 
Je suis persuadé qu’une personne versée en judaïsme et/ou chrétienté démonterait tout ça de quelques faits bien trouvés, et sûrement très connus mais pas par moi… Qu’importe, j’aime l’espèce de chantier psychologique qu’il y a là derrière
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Du son comme d’une molécule

Un vent de liberté souffle sur ton visage

Que la nature est belle,

Et que le coeur me fend —

Marie-toi, sois heureuse, et pense à moi souvent

Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses

Quand tout sera fini, plus tard, fais un enfant.

merci à Aragon et à Cyrulnik, qu’ils me pardonnent eux aussi de les avoir détournés.
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De l’art

 
 
Pierre Reverdy a écrit : "l’art, c’est l’effort constant de ceux qui veillent à fixer dans le temps la saveur de la vie".
 
Né en 1889, il fréquente les milieux surréalistes naissants dans le Montmartre d’avant-guerre, et  par ses poèmes participe à, sinon influence, la littérature bouillonnante de l’époque : Apollinaire, Breton, Max Jacob… avant de rentrer dans les ordres à 37 ans, en 1926. 37 ans, mort de Van Gogh, de Toulouse-Lautrec… la piété chrétienne comme un moyen de suicider l’artiste en soi ?
 
Toujours est-il que de cette citation, je conclus pour ma part que l’acte sexuel est éminemment artistique. En retrouvant bien entendu, pour les modalités applicatives, l’humilité de la constance dans la répétition plus que dans la durée . Mais sur le fond, quelle évidence, non ?!
 
Voyez également la citation de Maxence Fermine à ce sujet, photo 13 dans mon aphoriscope.
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