J’ai souvent remarqué qu’il faut beaucoup se méfier des échanges écrits, et notamment des mails, des textos par téléphone, ou même des tchats via messageries instantanées, car ce mode de communication introduit une distorsion dans l’échange, en le durcissant. Combien de fois j’ai vu les susceptibilités s’exacerber inutilement, quand de visu le simple fait de voir le sourire du locuteur, ou le petit haussement d’épaules qui ponctue souvent les phrases un peu ironiques, aurait suffi à decrisper "dans l’oeuf" la communication.
L’écrit n’est pas suffisant quand il s’agit de communiquer vraiment, c’est-à-dire pour une vraie volonté d’avancer ensemble. Le visuel permet de passer beaucoup plus d’émotion, et de volonté de communiquer. C’est là, à mon sens, tout le succès des émoticones, qui agrémentent nos longs et fastidieux discours
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Mais il faut également compter sur le toucher. Par exemple, en terme professionnel quasiment, j’ai appris à poser ma main sur le bras d’un collègue que je secoue un peu verbalement pour lui demander un effort particulier, ou faire passer une insatisfaction.
Il faudrait également parler de l’odorat, ou des fameuses phéromones, qu’en tout bon animal que nous sommes nous ne manquons pas d’exploiter… mais là mon expérience touche à ses limites : j’ai un très mauvais nez ! Voilà pourquoi sûrement je ne serai jamais un grand capitaine d’industrie, ni le top-manager qu’on voie dans Newsweek de temps en temps. Tant pis ! 

phéromone : substance chimique qui, émise à dose infime par un animal dans le monde extérieur, provoque chez ses congénères des comportements spécifiques. Attention, pour une raison que j’ignore il ne faut pas y inclure les gaz lacrymogènes. Le lacrymo, phéromone du gendarme : ça pourrait faire un sketch, ça !